Vampire Knight. A new story

" Je te remercie Arutha d'avoir rapatrié ce touriste. Et je te souhaite une bonne journée en espérant qu'aucun autre incident ne vienne l'entacher."
Fit Raphaël avec un sourire aussi poli que la carrosserie d'une voiture de collection.

Il attendit qu'Arutha s'éloigne pour enfin s'occuper sérieusement du cas des vampires. Les règlements de compte et les punitions des Nigth-Class ne concernaient pas les days. Et, bien qu'Arutha était surveillant dans l'académie, il n'en restait pas moi un humain qui aurait dû mal à voir la porté des mots de Raphaël. Car il n'était pas facile de trouver une punition adéquate pour des personnes étant des surhommes et ayant la fâcheuse tendance à ne pas respecter la discipline.

Raphaël regarda Anori. Son dossier disait de lui qui ne voulait pas être un vampire, pourtant son air arrogant et sûr de lui, ainsi que ses phrases faisant de son avis la seule vérité et tournant ceux qui ne le croyait pas en idiots, en faisait un candidat classique pour porter les canines.

" Bien, Monsieur Anori."
Il ne disait pas monsieur par politesse, il voulait juste marquer une distance entre lui et le pensionnaire. Il croisa ses mains dans le dos, et d'une voix neutre expliqua :
" Je peux comprendre votre curiosité. Il est normal de vouloir tourner la poignée d'une porte qu'on vous interdit d'ouvrir. C'est humain et nous autres vampires sommes tellement humain. En fait, une théorie dit de nous que nous sommes des humains avec leurs défauts amplifiés.
Mais il faut comprendre le point de vue de l'administration qui oblige les Days Class, pour leur sécurité, à se cantonner dans leur secteur qui est le Pavillon du Soleil.

Donc ce Pavillon du Soleil est un refuge pour ces fragiles créatures ignorant le danger que nous représentons, et pour leur sécurité et nullement pour vous privez, nous l'interdisons aux Night-Class qui n'ont pas une dérogation.
Sur-ce, j'en viens au point capital : Il suffisait de me demander la permission pour assouvir votre curiosité et je vous aurais procuré une permission ainsi qu'une escorte. Car vous vous mettez en danger en visitant à l'improviste ces lieux. Cette année nous avons intégré des chasseurs parmi les Days-Class.
Je vous laisse réflechir à tout cela, mais ne vous éloignez pas, je n'en ai pas fini avec vous."

Dans un crissement de talon sur le gravier, Raphaël se tourna vers Dimitri, analysant rapidement la structure du Russe et se disant que, vu la taille de la cible, Orianne n'aurait jamais pu la rater même en tapant à côté avec les yeux bandés.
" Une alarme incendie? Aucune odeur de brulée, donc c'est une fausse alerte? Pourras-tu faire une enquête à ce sujet? J'aimerai pour cette enquête que tu t'accompagnes d'Anori qui sera pour une semaine ton assistant personnel."
Raphaël regarda Anori en relevant les sourcils.
" Ceci est une punition idéale pour votre tourisme abusif. Vous allez pouvoir visiter à loisir le campus, tout en étant sous la surveillance de Dimitri qui adore donner des ordres.

Cette punition était petite, basse et mesquine. Elle punissait le borgne, et occupait le Russe. Les deux aimaient être le centre d'attention. Les deux ne supportaient pas l'autorité. Donc, les deux allaient se porter sur les nerfs mutuellement, laissant à Raphaël le plaisir de regarder le spectacle de leurs chamailleries qu'ils allaient lui offrir.
" Je vous souhaite une bonne semaine. Ah, au fait, Dimitri. La femme que tu as rencontré est enfant d'une lignée de chasseurs. Évites donc de te retrouver sous son feu. Bonne journée."
Le vampire pivota sur lui même et s'en alla dans la direction opposée, un grand sourire sur les lèvres. Il était pressé de raconter son idée de punition à Pierrick.

Citation :

HRP
Exceptionnellement je fais deux rps à la suite.
Le premier étant pour Droon et Fafa
Le second, pour Verma et Neko

" Mademoiselle Rakurai Fubuki, Monsieur Greenheart Becksel?
La voix qui venait de prononcer ces noms exotiques avait un accent sentant la noblesse française. Elle était stricte mais chantante, un étrange mélange entre ordre et poésie. Cette voix provenait d'un homme posté au centre d'une allée, sous l'ombrage des grands arbres.
Mains croisées dans le dos, il s'avança lentement, dévoilant sous les rayons du soleil une peau diaphane et de longs cheveux reflétant le soleil dans des éclats de bronze tranchant sur son uniforme blanc.

" Par votre présence en ce lieu, dois-je conclure que les mots : Attendez à l'entrée, ne font pas parti de votre vocabulaire? "
Demanda-t-il, sans une once de contrariété dans le timbre de ses phrases.
Il s'avança de quelque pas, dévoilant son apparente jeunesse qui suivant l'éclairage ondulait entre 17 et 20 ans. Apparente était le mot juste car l'âge de ce vampire se comptait en siècle.

" Bonjours, je suis Monsieur de Lavallière, votre préfet de discipline pour cette année dans notre académie. Et pour l'instant, je serais votre guide. Si vous voulez bien rassembler vos valises, je vais vous conduire à vos chambres. Si vous avez des questions, je puis aussi y répondre."  
Expliqua-t-il en détaillant de son regard bleu pale glacé les deux nouveaux arrivants se remémorant les dossiers à leur sujets.
Ainsi voilà a quoi ressemble un descendant de Vlad Tepes?  Quand à celle-ci, elle maitrise l’électricité. Je vais devoir rapidement la faire entrer dans le rang pour éviter les incidents contraignants. Et si c'était elle qui avait déclenchée l'alarme incendie? Pensa-t-il.

Raphaël était sang-pur et prince membre du conseil de surcroit, aussi que Becksel change ses manières en sa présence ne l'outra et ne le choqua point, il trouva cela parfaitement normal, voir trop prévisible. Si seulement le descendant de Vlad avait pû lire dans les pensées du Français, il aurait été terriblement déçu par l'interprétation que celui-ci avait fait de ce changement d'attitude. Raphaël avait assimilé cela à la politesse mesquine dont tous courtisant faisait preuve à l'égard d'un Prince Vampire.
En fait, Raphaël avait constaté 2 types d'attitudes envers lui: les rebelles qui croyaient que tenir tête leur donnaient du crédit et les fayots qui faisaient reluire ses chaussures à coup de langue. Si seulement des êtres pouvaient comprendre qu'un peu de naturel était mille fois plus intéressant aux yeux du vampire que tous ces faux semblants. ... ah? si Dimitri et Arutha avaient comprit cela. Ce qui donnait dans leurs paroles beaucoup plus de valeur que celles d'individus moqueurs ou grossiers.

" Excuses acceptés. Merci d'en avoir présenté. Et je ne comptais point vous coller un blâme dès la première journée, mais comprenez que nous essayons d'éviter au maximum le contact entre les élèves de la Days Class et ceux de la Night la première semaine. Cette décision de vous faire attendre à l'entrée et autant pour votre sécurité que pour la leur. "

Quand les Vampires allaient-ils enfin comprendre que les humains pouvaient être dangereux? Isolé, un humain n'était pas de taille face à la puissance d'un vampire, mais en groupe... Avaient-ils tous oublié l'Inquisition et le massacre de la race qui s'en était suivit? Ou la révolution française? Les décapitations avaient une fâcheuse habitude à être mortelles pour les vampires.

Si Raphaël avait fait en sorte d'entrer à l'Académie et d'occuper un poste à charge, c'est qu'il n'approuvait pas la création de celle-ci. Elle avait pour but évident de dévoiler en douceur l'existence des vampires à l'Homme en habituant les plus jeune de l'espèce rivale à la présence des prédateurs. Mais la peur de l'inconnu était un sentiment beaucoup trop profondément encré dans l'humain pour qu'il accepte qu'une autre espèce intelligente partage sa planète.

"Je vous attendrais ici."

Becksel


Alors qu'il commençait à faire partir en direction de l'entrée, avec la jeune vampire à ses côtés, il entendit brièvement Raphaël dire qu'il les attendrait ici, sur quoi Becksel répondit, en oubliant cette fois sa fausse politesse.


-T'inquiètes mec...


Quand il se rendit compte qu'il avait prit un ton normal, il était trop tard, et décida que c'était tant pis. Après tout, le vampire n'allait pas le tuer pour ça, à moins qu'il soit vraiment à cheval sur le protocole, comme tout ses snobinards de sang-purs.
Les deux vampires arrivèrent rapidement vers leurs bagages, et naturellement, Becksel proposa à la vampire de prendre ses affaires, en même temps qu'il prendrait les siennes.

T’inquiétè mec...
Sans doute avait-il imaginé que Raphaël ne l'avait pas entendu car le Prince n'eut aucune réaction à ces quelques mots plutôt vulgaire, se contentant de regarder les deux élèves s'éloigner.

Pourtant, l'esprit du vampire en avait déjà tiré une conclusion : Ainsi, tu es un flatteur? Poli devant et grossier derrière? Voilà qui ne va pas jouer en ta faveur, mon ami. Il est temps que tu apprennes les dures règles régissant la vie des vampires. Règle 1, tout flatteur vie au dépends de celui qui l'écoute.

Il s'attarda sur la silhouette de la jeune vampire, se disant qu'il devrait la présenter à son frère. Celui-ci pouvait se permettre de courtiser une femme et d'avoir une relation de passage tant qu'il n'y avait d'enfant, contrairement à Raphaël qui devait s'assurer de s'unir qu'avec des sang-pur pour ne pas entacher sa réputation et salir la pureté de la lignée. Mais ses pensées furent troublées par une interrelation.

" Vous supposez bien, Monsieur Kubiwa Raven."
Encore un dossier que Raphaël avait apprit par coeur.
" Vous êtes le bienvenu, n'hésitez pas à vous joindre à nous. Ceci dit, j'aimerai aborder avec vous un sujet délicat... "
Oui, très délicat, aussi profitait-il que les deux autres pensionnaires étaient partis chercher leur bagages pour parler de ce fameux sujet.
" Vous êtes un Level D. Entendez par-là un humain transformé en vampire. Ne vous inquiétez pas de mon opinion à ce sujet. Pour moi, le seul coupable de votre existence est celui qui vous a transformé. Car comme vous le savez, vous êtes hors-la-loi dans notre monde. Aussi, pour votre bien-être dans cette académie, je vous demanderai de ne pas ébruiter vos origines.

Nous allons vous construire, avec votre aide et votre coopération, une couverture, de nouveaux papiers d'identités et aussi vous confier à une personne pouvant vous aider à vous intégrer au monde de la nuit. Cette personne étant elle-même coincé entre l'univers des Vampires et ceux des humains, elle sera plus apte que moi, vampire depuis ma naissance et persuadé que vous n'arriverez pas à vous intégrer, à vous apprendre les codes de notre monde.

Une petite question qui a son importance: vous n'avez rien contre les motos? "

" Cette question était une option de choix. "
Fit-il s'en ajouter plus.

En fait, à cet instant, Raphaël remettait en question son idée. Ce pensionnaire disait s'être intégré, il disait avoir une nouvelle identité, alors pourquoi se préoccuper de lui? Visiblement, il soutenait qu'il n'avait besoin d'aucune aide, alors pourquoi mêler son Calice aux histoires de ce Vampire?

" Mais comme je vois que vous n'avez besoin d'aucun soutient, vous pouvez oublier ma proposition. "
Raphaël avait fait son choix. Il se désintéressa de Raven, regardant à nouveau en direction des autres pensionnaires revenant avec leurs valises.

L'espace d'un instant, le Sang-pur s'était dit qu'il aurait été intéressant qu'Orianne lui apprenne à chasser, mais sans doute que le bâtard avait déjà reçue une formation en la matière. Et le Prince partait du principe qu'une personne déjà imprégné par une certaine culture ne pouvait plus s’imprégner d'une autre. Les mots de Raven, et son refus évident de saisir la main que lui avait tendu Raphaël aux travers de ses propos, ne faisait que confirmer cela aux yeux du Vampire.

Raphaël scruta Fubuki et son partenaire, ses yeux s'attardèrent quelques secondes tout particulièrement sur les valises de Becksel, dans un :
" Bien."
Avant de se retourner et de se mettre en route.
" Suivez moi, je vais vous guider jusqu'au Pavillon de la Lune. Monsieur Raven, avez vous vos bagages ou comptez-vous venir les chercher ultérieurement?
Mais sans même attendre que celui-ci lui réponde, car cette question était plus rhétorique qu'animé d'une envie de se renseigner au sujet du Level-E en dormance, le Chef de Dortoir commença son discourt explicatif sur l’académie.
" Comme vous le savez, cette académie accueille Humains et Vampire. Mais cela ne veux pas dire pour autant que ces humains sont du bétail mit à votre disposition. Aussi des règles furent édictées, règles que vous allez devoir suivre à la lettre si vous ne voulez pas avoir affaire au Cerbère."

Raphaël se concentra faiblement tout en marchant et récitant les règles de l'académie.
Si la technologie de ce siècle lui était inconnue, celle des temps jadis lui était plus familière. Une serrure de valise, même fermée à clef était facile à forcer quand on en connaissait le fonctionnement.
La roue de la chance s'ébranla...
Raphaël inspecta mentalement le mécanisme, cherchant sa faiblesse.
La valise avait prit quelques chocs durant son transport, mais pas à la serrure... à la charnière.
La roue de la chance se mit à tourner lentement...
Un gros gravillon se prit dans les sillons des chaussures de Fubuki, puis, fut projeté par hasard contre la valise de Becksel.
La roue de la chance s'arrêta..
Dans un bruit de métal cédant, la valise s'ouvrit par l'arrière, dévidant son contenu dans l'allée du campus.

La valise s'ouvrit, Raven chuta en se prenant les pieds dedans et put faire sa roulade sans encombre car étrangement, Raphaël avait fait un pas de côté. Un piéton esquivant un vélo, fonçant à pleine vitesse sur un trottoir, n'aurait pas réussit à faire cela avec autant de nonchalance et de désinvolture que celle qu'offrit le Lavallière à cette situation rocambolesque mêlant chaussettes propres et chemise, gymnastique, et joues de jeune fille rougissantes.

Raphaël admira son oeuvre avec un sourire pincé. Il sortit des lunette de soleil, aux verres légèrement tintés, de la poche de son veston et les plaça sur son nez. Le Prince était ravi car tout se déroulait comme prévu. La chute du cousin avait débusqué les frangins qui jusqu'à présent ne s'étaient pas montré. Croisant les bras, il affichait un sourire grandissant en déclarant d'une voix claire :

" A ne pas confondre avec Dracula.
Bonjours jeunes gens. Contiez-vous nous suivre en cachette jusqu'au bout si cette situation embarrassante n'était pas arrivé à monsieur Beksel Tepes?"

" Tu t'es perdu petit garçon?
La voix légèrement rauque qui venait de poser cette question était celle d'une femme. Mais tout en cette phrase était sujet au frisson, car dans son timbre et son élocution transpirait la moquerie et le cynisme d'un grand méchant loup en manque de petit chaperon rouge. Elle éveillait une étrange impression, celle de sentir soudainement devenir la proie alors qu'on était le prédateur.

La femme posant cette question était apparut au détour d'un chemin, assise sur le socle d'une sculpture. Le dos courbé, les deux coudes appuyés sur ses genoux, sa tête penchée se releva pour regarder Otello. Mais de quelle façon le regardait-elle? Le vampire ne pouvait que le deviner car les yeux étaient caché derrière le noir sans vie de lunette de soleil ronde faisant échos au rouge-à-lèvre tout aussi noir.

" Te voilà bien loin de chez toi, princesse aux dents longues? Car ici, t'es chez les Days Class. Et pour ton intrusion en mon territoire j'pourrais t'offrir la dernière valse de ta looongue existence."

La femme se releva. Elle portait l'uniforme des Days Class. Enfin, techniquement elle portait l'uniforme. Mais sa façon de le porter était une guerre ouverte à la bienséance et aux mœurs qu'auraient dû adopter une jeune femme de bonne famille. Son allure était telle qu'un médecin consciencieux aurait demandé à n'importe quel individu la croisant d'aller au plus vite consulter à un psy ou un oculiste!

Par quoi commencer quand tout attire l’œil? Peut-être par ce qu'un homme regarderait en premier, ou ne regarderait pas, en fait ! C'était l'absence de jupe.. enfin, si. La jupe était présente, mais courte à ce point, c'était soit une ceinture large, soit un attentat délibéré d'une machine-à-laver contre les uniformes scolaire! "Humain! Prenez garde à la machine à laver qui hait les jupes plissées!" Car oui! En plus d'être courte, celle-ci était plissée et dévoilait, à chacun des déhanchements de la jeune fille, une bonne partie de ce qu'elle aurait dû cacher!

Sous la jupe, elle portait un boxer moulant imprimé de petits crânes hilares et roses, ses jambes fuselées, dans un collant résilles et de hautes chaussettes à rayures rose et noir, étaient d'une longueur inimaginable pour un élève normal japonais. Et les bottes, lacées jusqu'au genoux aux semelles compensées, qu'elle arborait ne faisait que rajouter de la longueur à cette silhouette dépassant les 1m80 couronné de cheveux noir méché de rose.

Cette jeune femme n'avait pas sa veste. Elle portait sa chemise les manches retroussées et le nœud de cravate négligemment défait; laissant apparaitre sa peau ambrée gorgée de soleil sur laquelle se dessinait des tatouages complexes; Véritables peintures de guerre où s'entrelaçaient motifs de ronces, de roses, de glyphes magique et sceaux de protection tel que l'emblème de la Haute Lignée des Lavallières qui imprimait le creux de son cou. A ses poignets, une quantité invraisemblable de bracelets brésiliens invitaient n'importe quel vampire à reconsidérer la question quand à la morde à moins d'aimer faire du tricot avec les canines!

Cette femme, qui cachait sous ce monticule de fioritures d'un goût plus que discutable sa la beauté à faire hurler à la lune même le plus félin des chats, s'était approché d'Otello et lui déclara avec un sourire sinistre:
" Mais disons que t'as d'la chance et que moi j'en ai moins, car ici on m'interdit de tuer du vampire tant qu'il menace pas physiquement.
Je suis l'Oracle.
Ca ne te dirais pas de me menacer physiquement?
nan?
tant pis...
Je te rapatrie vers ton secteur, la paire de canines."

Vous croyez que le pire était déjà décrit? En fait, le pire pour un vampire restait à venir. C'était le parfum de son sang. Il avait l'odeur de l'interdit. L'odeur du soleil plongeant entre les feuilles des palmiers. Le parfum du monoï sur les plages. Le gout du sel, des vagues. La fraicheur du lait de coco et de la vie. Elle était un calice. Son tatouage sur le cou l'affirmait haut et fort à la face du monde. Un sang humain puissant et gouteux, qui donnait des pouvoirs quasi divin à ceux le buvant mais qui était réservé aux Lavallières comme le disait ce tatouage.

" Ah, au fait. Au cas où t'as un doute, ma p'tite sangsue d'amour, c'était pas une question le rapatriement. Tu m'suis volontairement ou sinon, je te ramène en te tirant par l’élastique du slip!"
Affirma-t-elle, en lui claquant les fesses!
Telle était Orianne de Montespan. Elle n'était pas le goût de la liberté, mais la liberté elle même. Sauvage, fougueuse, irrespectueuse et surtout... Orianne.

Becksel se baissa pour ramasser ses affaires, voulant coller un pain à son cousin, qui comme d'habitude, se prenait pour le maître du monde. Mais cette fois, il avait eu du changement, Sargas, le frère jumeau de Vlad, intervint. Chose rare, puisqu'il avait eu l'ordre, de par sa mère, de ne pas se disputer avec son frère. Mais là, peut être avait-il jugeait bon, d'être enfin lui même. Le jeune vampire remercia rapidement son cousin, pour l'avoir aidé à ramasser ses affaires, ainsi qu'au nouvel arrivant. Becksel ne fit pas très attention à la jeune vampire derrière lui, ne considérant pas l'incident de sa faute. Mais il avait remarqué que son cousin lui, la fixé comme il n'avait jamais fixé personne.


Vlad regarda les trois vampires pathétiques ramasser les affaires de ce pauvre petit Becksel, cette larve, rejeton impur de la famille, une honte pour les Tepes. Sa tante s'était souillé avec un humain, cette faible... S'accoupler à des humains stupides... C'était vraiment écœurant pour lui. Il s'avait qu'il devrait trouver une vampire pour perpétuer la lignée Tepes. Mais pas n'importe laquelle, une Sang-pure, comme lui. C'est pour cela, et uniquement cela qu'il était là.


Une jeune vampire, celle qui avait envoyé le caillou et ridiculiser son cousin, leur dit un timide bonjour. Sur quoi, Vlad répondit cassant et méchamment :


- Tais toi gueuse, ou je te tue sur le champ.


Pendant qu'il sortait sa réplique, le vampire de tête, qui semblait les connaître, leur souhaita la bienvenue.

- Au lieu de l'ouvrir toi, prend plutôt mes bagages... Et pendant que j'y suis, si tu insultes une nouvelle fois les Tepes en insinuant que ce bâtard est de notre famille, je te tue...



Oui, c'est vrai, Sargas regardait la jeune vampire près de son cousin. Elle avait un petit quelque chose qui le fascinait. Mais il ne savait pas encore quoi. Pour sur, il l'a trouvé charmante, et il ne mentirait pas en disant qu'il l'a trouvé attractive. Il ne s'attarda pas trop longtemps sur le nouveau venu qui l'aida à ranger les affaires de Becksel. Puis son frère prit la parole... Encore une fois, pour dire des conneries plus grosse que lui... Même beaucoup trop pour le vampire. Lui qui était pourtant si calme, attrapa son frère au niveau du col, à une vitesse ahurissante. Il se dégageait de lui une envie de meurtre, une envie de fratricide. Il dit alors, à haute voix, aussi bien pour son frère que pour les autres :


- Saches, chère frère, que notre cousin, certes éloignés de plusieurs parentés et de sang en partie humain, EST, et RESTERA un Tepes. Il est dix fois plus Tepes que toi, et lui, n'est pas une honte que l'on préfère cacher aux autres familles. De plus, très chère frère, celui que tu as prit pour ton larbin, est le Prince de Lavallière, et au passage, un ami de la famille... Et pour ton comportement, le vampire se retourna vers Raphaël, en prenant un ton plus calme et serein, je m'excuse pour la façon dont se comporte mon frère. Et pour votre question, je vous répondrai, que nous vous suivions, pour ne pas vous déranger dans vos expliquassions.


Le vampire ne lâcha pas sa prise, il la resserra même, avant de dire, mais au creux de l'oreille de son frère cette fois :


- Et insulte encore une fois la demoiselle qui est ici, et je redécore l'académie de tes entrailles. Et crois moi, ce n'est pas ton petit don, hérité de père, qui te sauvera.

Raphael

Raphaël ne dit mots aux insultes, gardant un air paisible sur son visage.

Il ignorait ce qui trouvait le plus insultant. Etait-ce se faire traiter de larbin ou de se faire traiter d'ami de la famille? Aucun Lavallière digne de ce nom n'était ami avec une famille de barbare incapables d'être discrets au point d'avoir imprégné l'histoire du mot Vampire de façon si voyante et flagrante. La survie de la race dépendait de la discrétion des membres de celle-ci. Les Tepes avaient fait naitre le mythe de Dracula, que Pierrick s'était efforcé durant des décennies de déformer grâce au cinéma pour qu'il devienne une histoire qu'aucun humain ne pouvait croire... pourtant, le roman de Brahms Stocker existait et dépeignait une réalité troublante.

Comment réagir? Faire étalage de sa puissance et entrer dans leur jeu? Bof.
Raphaël regarda la famille se chamailler. Est-ce qu'il avait envie de s'humilier publiquement comme eux? Non.
C'était la différence entre un Lavallière et un Tepes. Les Tepes étaient brutaux et bruyants se faisaient remarquer. Alors que les Lavallière étaient réputé pour leur savoir vivre, leurs bonnes manières et leur discrétion dans absolument tout. ... excepté Pierrick. Mais il fallait bien des exceptions.

Il aurait voulu que les choses se passent autrement, que sa journée fut paisible, mais les lignes du destin en avait décidé autrement, il savait ce qu'il devait faire, le chemin qu'il devait suivre. Il allait chercher Dimitri, sur son chemin il croiserait Orianne en compagnie d'un nouveau. Il indiquerait au nouveau son chemin et prendrait le temps de parler à Orianne...
Oui, la voie était déjà tracée, l'avenir était tellement prévisible. Tout comme le comportement des Tepes. Pour exister, ils leur faillaient des spectateurs et des victimes de leur guerre. La première victime serait Fubuki, convoitée par Sargas, Tepes tenterait de la faire souffrir ou de la gagner. Quand à lui, il n'avait pas de temps à perdre, ce spectacle ne l'intéressait pas, il se ferait rembourser son invitation, comme dirait son frère Pierrick.

Le chargé de discipline fourra ses mains dans les poches, haussa les épaules et s'en alla sans prêter plus d'attention à cet attroupement qui l'avait lassé rapidement. Il n'avait pas que ça a faire que de se mêler des broutilles d'autres familles, il avait déjà la sienne à gérer et l'ordre dans ce campus. Il les ignora donc en se disant que Dimitri s'amuserait comme un petit fou avec eux.. ou plutôt d'eux?

Ma connection internet saute comme un kangourou. Je poste Dimitri dès que possible! (dès que je l'ai écris déjà xD )





*Raphaël s'y connaissait peut être en psychologie vampire, mais il avait de gros progrès à faire en matière de manipulation des humains. Pierrick, lui, savait. Il sentait d'instinct que si Orianne flairait un mensonge ou une vérité déguisée elle s'empresserait d'enquêter pour y voir plus clair ce qui pourrait avoir des conséquence indésirables !